De retour d'une immersion païenne en terre kalash !

De retour d'une immersion païenne en terre kalash !

Après la découverte du massif du Karakoram à travers le trek du camp de base du K2 avec un groupe Alpimondo, je rêvais de connaître les fameuses vallées habitées par les Kalash, situées au nord-ouest du Pakistan, dans le massif de l’Hindou Kouch, près de la petite ville de Chitral.

Le peuple Kalash possède une culture fascinante, vieille d’au moins trois millénaires, soit bien avant l’expansion musulmane en Asie centrale il y a six siècles. Aujourd’hui, imaginez environ 5000 personnes animistes vivant dans trois vallées du Pakistan, un pays de 250 millions d’habitants. Il s’agit bien d’un îlot païen au cœur du monde islamique ! Au XIXème siècle, les Kalash étaient bien plus nombreux, tant en Afghanistan qu’au Pakistan ; ils furent peu à peu convertis de force à la religion musulmane, les derniers irréductibles s’enfuyant dans quelques vallées inaccessibles, celles que je viens de visiter.

Les femmes Kalash sont vêtues de superbes robes noires agrémentées de broderies, et elles portent l’une des deux coiffes. La shushut est un tour de tête prolongé dans le dos par une longue bande ornée de perles et de boutons. La kupas est une lourde coiffe richement décorée avec des coquillages cauris et ornée d’un gros pompon rouge. Shushut et kupas servaient autrefois de monnaie d’échange sur la route des caravanes. Nous sommes ici au pays des femmes libres, car elles peuvent changer d’époux si elles le souhaitent ! Quant aux hommes, la barbe est proscrite, sauf chez les vieillards. Ils se démarquent ainsi des Musulmans.

Les Kalash croient aux fées et aux esprits, et ils vénèrent dieux et déesses. Chaque village possède un temple, dédié à la déesse Jestak, protectrice de la famille. Ils célèbrent trois grandes fêtes chaque année. La plus importante est celle du Chaumos en décembre, pour le solstice d’hiver. A cette occasion, tout doit disparaître pour que se renouvelle la vie. Le dieu Balumain répand la fertilité et l’abondance sous les sabots de son cheval, un animal sacré pour les Kalash. Balumain recueille les vœux une fois l’an lors de sa venue au Chaumos.

Le festival de Joshi a lieu en mai. Il marque l’arrivée du printemps et le retour de la fécondité de la terre. Les Kalash invoquent la bénédiction des divinités pour assurer de bonnes récoltes, la santé du bétail et la prospérité générale.

Cette année, mon objectif était de visiter les vallées Kalash au moment du festival Uchal, qui a lieu chaque année du 19 au 22 août. A ce moment, il s’agit de remercier les divinités pour les récoltes de céréales et la bonne production de lait. Ma vidéo présente d’abord les villages, puis je montre les deux temps forts de cette fête avec, d’abord tôt le matin, un temps au sanctuaire de Sajigor, le dieu protecteur des troupeaux. Après une prière, le fromage est distribué aux hommes. Mais seulement à eux, car les femmes, considérées comme impures, ne peuvent pénétrer dans le sanctuaire. Vers 22 heures débute une grande nuit festive, où hommes et femmes dansent de manière circulaire au son des tambours. Les chants sont adressés au dieu suprême, le créateur Khodaï, dont le sanctuaire se trouve juste au-dessus de la place de danse.

J’ai passé cinq jours en terre kalash, en dormant chez l’habitant dans chacune des trois vallées, Rumbur, Bumburate et Birir. L’accueil fut très amical dans les familles. En me promenant dans les villages, j’ai souvent été invité à la maison pour boire un thé au lait, accompagné de pain, et parfois de fromage. Que de jolis moments partagés !

Le futur reste incertain pour le maintien de la culture minoritaire des Kalash, car la pression de leur environnement musulman est forte. Les Kalash ne représentent déjà plus que 50% de la population des trois vallées, des commerçants venus de l’extérieur s’installant sur leurs terres. Les mariages mixtes ne sont pas rares, ce qui donne lieu à des conversions à l’islam. J’espère que cette seule culture païenne restant encore vivante en Asie centrale pourra survivre à l’avenir…

Je reviendrai chez les Kalash avec grand plaisir pour assister aux deux autres fêtes, Chaumos et Joshi. Plutôt sûre au niveau sécurité, cette région est pourtant classée « rouge » sur la carte du Quai d’Orsay. C’est dommage ! Sa proximité avec la frontière afghane n’étant pas étrangère à cette situation. Organiser un prochain voyage là-bas est donc un peu compliqué…

Vincent Geus

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De retour du camp de base du K2 !

De retour du camp de base du K2 !

Le mois dernier, nous étions au Pakistan pour un trek vers le camp de base du K2 !

Grâce à une météo souvent au beau, nous avons pu admirer les spectaculaires sommets du Karakoram, à commencer par le magnifique K2 (8611 m), la seconde montagne la plus haute du monde, juste après l’Everest. Mais aussi les autres « 8000 » du massif, le Broad Peak (8051 m), le Gasherbrum I (8080 m) et le Gasherbrum II (8034 m).

Et, cerise sur le gâteau, j’ai même pu observer le Nanga Parbat (8125 m) depuis le hublot de l’avion ; on le voit sur les dernières images de ma vidéo.

Bien d’autres sommets moins élevés nous ont attirés le regard, comme les mythiques Tours de Trango (6286 m), Tour de Mustagh (7273 m) et Masherbrum (7821 m). Un univers rare au monde, car nous étions sur le plus vaste glacier de type « alpin » au monde, le gigantesque Baltoro (63 km de long).

Ce fut 200 km à pied, pas toujours faciles, car sous une intense chaleur dans les parties basses, ou parfois sur des moraines vraiment pas commodes. Nous n’oublierons pas l’accès en 4x4, sur des pistes juste au-dessus de torrents furieux, parfois emportées par les eaux…

Pour cette aventure vraiment mémorable, un grand merci au groupe de participants, tous partants pour ce voyage, programmé seulement deux mois et demi après la semaine de guerre indo-pakistanaise ! Et merci pour la belle ambiance de groupe.

Et merci aussi à l’agence pakistanaise « Mountain Tigers Treks and Tours », pour nous avoir si bien accompagné dans ce voyage. Ainsi qu’aux guides, cuisiniers, porteurs et muletiers, toujours au top !

Le Pakistan n’a pas une très bonne image en Occident, et c’est dommage. Car le pays est très intéressant par ses paysages et sa culture, et les gens sont particulièrement accueillants !

Dans ma vidéo, tous les commentaires sont en direct sur place. Car je préfère l'émotion du moment à des commentaires réalisés à la maison.

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Vincent Geus

De retour du désert algérien !

En janvier dernier, j’étais en Algérie avec un groupe Alpimondo. Autour de Djanet, nous avons marché trois semaines entre canyons, dunes et plateaux rocailleux, environ 250 km au total. Le trek d'Essendilène, puis celui de la Tadrart Rouge, et enfin le Tassili n'Ajjer furent au programme de ces semaines.

Nous avons pu admirer de spectaculaires paysages, et apprécier les soirées autour du feu, en compagnie des Touaregs, un verre de thé de l'amitié en main, et parfois en musique. De très bons souvenirs pour longtemps !

Un grand merci aux participants à ce voyage et aux équipes locales : nos trois guides Adbelkalek, Boubakar et Otchi, nos trois cuisiniers, nos trois chameliers sur le trek d’Essendilène, nos quatre chauffeurs pour la Tadrart et nos cinq âniers pour le plateau du Tassili.

Nous avons pu voir des centaines de sites d'art préhistorique saharien, qui présentent souvent de superbes gravures et peintures. Dans cette vidéo, je montre un grand nombre d’œuvres. Tous les commentaires sont en direct sur le terrain.

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Pour s'y retrouver dans la chronologie des œuvres, voici une brève synthèse des cinq périodes de cet art préhistorique saharien :

  • La période Bubaline (10 000 - 8 000 av JC) : Les premières œuvres, principalement des gravures, représentent une faune sauvage abondante et témoignent d’un mode de vie de chasseurs-cueilleurs. Le buffle géant antique africain (Bubalus antiquus) a donné le nom à cette période. La distance entre les pointes de ses cornes était de 2,40 m ! Il s’est éteint vers 4000 av JC. Les représentations de la grande faune de la savane africaine sont nombreuses : éléphants, girafes, rhinocéros, …

  • La période des Têtes Rondes (8 000 - 6 000 av JC) : Caractérisée par des peintures étranges montrant des figures humaines aux têtes arrondies, souvent dépourvues de traits individuels, qui semblent évoluer dans un contexte rituel et symbolique. Une période mystérieuse, qui a suscité beaucoup d’intérêt. Les Grand Dieux de Sefar, les personnages volants de Tin Tazarift, les êtres masqués appartiennent à cette période. Une incroyable grandeur artistique !

  • La période Bovidienne (6 000 - 3 000 av JC) : Marquée par l’apparition de représentations de bovins et de scènes de vie pastorale, indiquant l’introduction de l’élevage et le passage progressif à un mode de vie semi-nomade. C’est la période avec le plus grand nombre d’œuvres, en particulier des peintures de bovins, arborant souvent une belle robe tachetée, avec un trait très fin et des détails nombreux. Les populations sont désormais habillées. Le Sahara est encore humide à cette époque.

  • La période du Cheval (2 000 – 500 av JC) : Les contacts avec les peuplades du pourtour méditerranéen s’intensifiant, des chars tirés par des chevaux traversent le Sahara. Les populations adoptent le métal, et notamment les épées. C’est la période des personnages dits « à tête en bâtonnet ». Le Sahara s’est asséché, mais les chevaux peuvent encore se déplacer.

  • La période du Dromadaire (500 av JC – 500 après JC) : Marquée par l’introduction du dromadaire, ce style s’adapte aux conditions de plus en plus arides et est souvent associé aux débuts du commerce transsaharien. Ce n’est pas la période la plus esthétique, le trait et le style des dromadaires sont en effet le plus souvent sommaires. C’est l’apparition de symboles en lien avec l’écriture berbère dite tifinagh.

Vincent Geus

Le trek des trois cols de l'Everest : la vidéo !

Le trek des trois cols de l'Everest : la vidéo !

Le trek des trois cols de l'Everest est l'un des plus spectaculaires au monde avec les nombreuses montagnes vertigineuses observées au fil des jours. Dont l'Ama Dablam (6814 m), réputée comme la plus belle, et les quatre fameux "8000" : Everest (8849 m), Lhotse (8516 m), Makalu (8485 m) et Cho Oyu (8201 m).
 
Sur les 17 jours de marche, nous avons dépassé les 5000 m à sept reprises : Nangkartshang (5030 m), Imja Tso (5030 m), Kongma La (5535 m), Kala Pattar (5600 m), Camp de base de l'Everest (5300 m), Cho La (5368 m) et Renjo La (5360 m).
 
Grâce au beau temps et à la bonne ambiance de groupe, nous avons réalisé un trek inoubliable, comme ma vidéo le montre ! Alors, un grand merci aux participants et à l'équipe locale népalaise pour son excellent travail.
 
Namaste !
 

Une immersion en Papouasie, chez les Korowai !

Depuis 25 ans, je rêvais d’une expédition chez les Korowai, ce peuple papou singulier qui construit ses fameuses maisons perchées dans les arbres à 20 mètres au-dessus du sol, et parfois même à 30 ou 40 mètres !
 
C’est chose faite, l’été dernier, je me suis rendu dans la jungle de Papouasie. L’expérience fut fabuleuse, comme vous pouvez le constater dans ma vidéo. Tous les commentaires sont en direct, je n’ai pas ajouté de musiques, c’est brut. Je n’ai pas les moyens de Rendez-vous en terre inconnue ! C’était avec Zazie en 2009.
 
Où en sont actuellement les Korowai sur cette planète mondialisée ? Leur territoire est petit, environ 30x20 km. Il y a encore 30-40 ans, tous les membres de cette ethnie, environ 4000 personnes, vivaient dans la jungle, au sein de petits clans de 10-20 personnes. Puis le gouvernement indonésien leur a demandé de sortir de la forêt, afin qu’ils se sédentarisent en villages équipés d’écoles, épiceries, églises,… La majorité a suivi les consignes de l’Etat, mais une petite minorité est restée dans la forêt, et continue à vivre en symbiose avec la Nature, fière de ses traditions. Les seuls objets modernes que j’ai pu remarquer dans les deux clans visités sont des lampes frontales, des briquets et des haches aux lames métalliques. Les Korowai peuvent s’acheter ces quelques objets avec l’argent laissé par les rares groupes de touristes qui viennent ici. Oui, le tourisme valorise leur mode de vie traditionnel, et peut les soutenir à maintenir une vie en jungle. Les Korowai sédentarisés en villages doivent travailler pour manger ; par exemple, ils vont élever des cochons pour les vendre ensuite aux chercheurs d’or, qui viennent de plus en plus nombreux sur les rivières bordant le territoire des Korowai…
 
J’ai prévu de retourner en territoire korowai en août 2026, avec un petit groupe Alpimondo. Un voyage rare et exceptionnel, une aventure engagée !
 
Vincent Geus
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