Blog Alpimondo
Nous étions à Saint-Véran cette dernière semaine d’août, le village étant notre camp de base pour une semaine de randonnées en Queyras. J’aime tout particulièrement ce village, qui me rappelle (un peu) les hautes altitudes de la cordillère des Andes par son altitude record en Europe de 2042 m. J’ai toujours été fasciné par ces humains installés à la limite des possibilités que peut leur offrir la nature.
Jusqu’en 1957, année où la crue a détruit le canal d’irrigation et le moulin, Saint-Véran était le plus haut village d’Europe où se mangeait le pain fait avec les céréales cultivées dans les champs alentour : « Lou plus aouto coumunoutas inte se mangeu lou pan de Diou » (« La plus haute commune où l'on mange le pain de Dieu », dixit l’inscription du cadran solaire peint sur le mur de l'église).
Sur l'alpage magnifique de Furfande, composé d'environ 80 granges et chalets, se tient chaque année une fête traditionnelle organisée par les éleveurs de vaches d'Arvieux.
Avec au programme, messe, apéro au kir de châtaigne, parties de pétanque aux boules carrées et dégustation de crêpes au lait cru.
Avec mon groupe, nous y étions ce dimanche 23 août. Mémorable !
Très isolé, le territoire q'ero est situé en altitude sur le versant amazonien de la Cordillère des Andes, dans la région de Cusco. C'est ici que vivent ceux que l'on appelle souvent "Les derniers descendants des Incas", en raison de la vivacité de leur traditions d'origine précolombienne.
Dans cette vidéo, vous suivez d'abord la célébration du Corpus Christi (la Fête-Dieu) dans le village de Hatun Q'ero, situé à 3400 m d'altitude. Cet endroit est seulement accessible après une journée de marche. Ici, c'est un syncrétisme religieux animiste/catholique qui prédomine. En effet, les plumes d'aras venues d'Amazonie côtoient les croix chrétiennes. Le grand bâtiment est l'église, construite par l'hacienda de Hatun Q'ero, d’origine coloniale. Une hacienda qui a réduit les Q'ero à l'état d'esclaves jusqu'en 1955...
Ensuite, vous pouvez voir une cérémonie d'offrande à la Terre-Mère et aux montagnes sacrées. Dans son offrande, mon ami chaman Pablo rassemble divers éléments : feuilles de coca, alcool, plantes, roches, poudres,... Incantations et bénédictions se succèdent, avant que l'offrande soit brulée puis offerte à la déesse Pachamama et aux montagnes tutélaires, les apus.
Puis viennent des chants traditionnels, dont l'un en l'honneur des trois fleurs sacrées des Q'ero. Le ton triste de ces chants est en lien avec l'Histoire douloureuse de ce peuple. Et enfin, un baptême où les cheveux de l'enfant sont traditionnellement coupés pour la première fois vers l'âge de deux ans par le parrain (moi dans le cas présent) et la marraine.
Symbolisant l'amitié, le partage des feuilles de coca entre les participants est omniprésent avant toute action importante, que ce soit comme ici une offrande, des chants, un baptême.
PS : Merci à Michel, l'un des participants à ce trek, de m'avoir transmis les rushs concernant les chants et le baptême.
A l’arrivée en Amérique du Sud des conquistadores espagnols au XVIème siècle, la civilisation des Tayronas est l’une des plus avancées du continent. Les indigènes, décimés par les envahisseurs européens, s’enfuient alors vers les hautes vallées de la Sierra Nevada de Santa Marta, abandonnant leurs villages.
Les descendants des Tayronas sont les Kogis d’aujourd’hui. Il s’agit de l’une des cultures les mieux préservées d’Amérique Latine. Les indigènes conservent une très forte spiritualité animiste, les missionnaires chrétiens n’ayant jamais pu les convertir. Vivant dans de petits villages de quelques dizaines de familles, ils vénèrent la Nature.
En mars 2019, un petit groupe Alpimondo s'est immergé pendant deux jours dans un village kogi...
Des moments qui vont rester dans nos mémoires !